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09
oct. 2012
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Stop aux compétitions abusives !

Temps de lecture : 2 minutes

Bonne nouvelle à la lecture de la newsletter Stratégies de ce matin.
Nos deux institutions l'AACC pour les agences  et l'UDA pour les annonceurs travaillent sur la sortie d'une charte de bonnes procédures sur les compétitions d'agences.


Demandée par de nombreux dirigeants d'agences, il faut espérer que l'impasse ne soit pas faite sur l'indemnisation des compétitions pour les agences non retenues.


A une époque où les effectifs dans les agences se sont réduits au strict nécessaire (question de survie), le recours aux free-lances ou structures extérieures est omniprésent et représente un coût certain sans compter la rémunération du temps-homme .

Le paradoxe c'est qu'à la différence des agences, ces intervenants extérieurs factureront leurs prestations à la fin de la compétition, engendrant des coûts assez lourds à supporter - le cumul annuel pouvant avoir des conséquences dramatiques pour certains d’entre-nous. Ce poste joue clairement sur la rentabilité d'une structure et même sa capacité à créer des emplois.

 

Les annonceurs sont toujours étonnés, lorsque je leur explique que finalement ce sont les clients de l'agence qui doivent absorber des coûts de prospection qui ne les concernent pas. Dans ce système qui marche à l'envers, non seulement ils doivent payer pour le travail effectué sur leurs Marques, mais aussi participer au financement du développement de l'agence. Sans apports de nouveaux clients, une agence est condamnée à plus ou moins long terme, les investissements fluctuant (souvent à la baisse en temps de crise), les changements d'interlocuteurs (1ère source de départ de clients), font qu'il nous faut trouver régulièrement de nouveaux budgets.
Nous n'avons pas le choix et rares aujourd'hui sont les agences à imposer une rétribution à la manière d'un architecte qui doit étudier un avant projet. Pour être totalement honnête, en 20 ans, je n'en ai connu qu'une seule dans le design.


Bref, pour la survie de notre profession et des rapports sains avec nos clients, il est grand temps que de nouvelles règles soient édictées et respectées.

 

Le pire est que ce fonctionnement, qui tient du bon sens, est parfaitement accepté par les mêmes clients quand ils font appel à d'autres types de consultants, ou expertises externes.


Je ne citerais pas de nom, mais je l'ai rencontré plus d'une fois, y compris dans notre propre domaine de compétence ou la compétition "pub" n'était pas indemnisée à la différence de la compet digitale. Même société, même service achats, mais d'un côté une direction marketing, de l'autre une direction informatique/web.  … A méditer. :)

 

En dehors de cet aspect purement financier, mais prioritaire, que demandons nous ?
- un brief écrit (l'annonceur fait toujours plus attention à ce qu'il écrit, c'est humain) qui expose clairement sa problèmatique et non "j'ai besoin de tel outil". Là n'est pas l'essentiel.
- un délai ou planning clairement énoncé et équivalent pour chaque agence consultée
- une clarification des critères de jugements si cela ne fait pas partie du brief de départ
- un nombre limité d'agences consultées (2 à 3, c'est déjà bien suffisant pour faire un choix et mieux vaut travailler en profondeur avec vos agences sur le dossier que d'en perdre à briefer, répondre et écouter un trop grand nombre de retours)
- connaître leur nom : source de motivation mais aussi de transparence…

 

Par exemple, il n'y a pas de temps à perdre face à un studio ou un indépendant, voir un imprimeur dans certains cas, nous serons toujours plus cher, même si le travail n'est le même. Et le fait même qu'un annonceur ne soit pas gêné de cette situation ne constitue pas un signe encourageant. Après tout, c'est comme s'il consultait pour un problème de droits un gros cabinet d'avocats, un avocat indépendant, un conseiller juridique, et une relation qui a touché à un moment à des études de droits… Il y a peu de chance que cette image lui vienne à l'esprit. Il va choisir le conseil qui lui semble le plus adapté pour traiter son problème du moment. Alors pourquoi en serait-il autrement pour nous, agences de communication.


Heureusement tous les clients ne sont pas comme cela. :)